À présent, il peut accueillir deux navires simultanément

 

Le port de Bayonne a enregistré l’une de ses journées historiques avec l’inauguration du nouveau quai commercial Armand-Gommès, une extension du quai du Castel dans ce qui est la deuxième phase de restructuration des quais Blancpignon, un travail de 19 mois et 26 millions d’euros.

Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine ; Mathieu Bergé, Conseiller régional en charge des Ports ; Sandrine Derville, vice-présidente de la Nouvelle-Aquitaine ; Georges Strullu, président du conseil de surveillance de la société portuaire du port de Bayonne ; Pascal Marty, président du port de Baiona, avec son directeur, Bruno Vignes ; Mathieu Duhamel, sous-préfet de Bayonne ; André Garreta, président de la CCI du Bayonne Pays Basque ; et François Lafitte, Président de la CCI des Landes, ainsi que les maires des communes concernées et d’autres personnalités locales.

 

Un investissement de 26 millions d’euros

Le nouveau quai Armand-Gommès, long de 180 mètres, symbolise la modernisation du port de commerce de Bayonne, propriété de la région Nouvelle-Aquitaine. Il permet désormais de former un front d’accostage de 560 mètres, dont 360 mètres sur la digue avec le quai du Castel, ce qui permet d’accueillir simultanément deux grands navires. D’ici 2027, le nouveau quai sera équipé d’une nouvelle grue électrique haute performance, d’une capacité allant jusqu’à 60 tonnes, et avec la possibilité de manutention de conteneurs.

Construite pour accueillir des navires de plus grande capacité et renforcer l’intermodalité, cette structure stratégique représente un investissement total de 26 M€ pour la Région Nouvelle-Aquitaine, dont 24 M€ dédiés aux travaux, 1 M€ aux études d’ingénierie et 1 M€ supplémentaire pour des mesures environnementales compensatoires, telles que des récifs artificiels,  ou la renaturalisation de la zone du Lazaret. En outre, la société portuaire du port de Bayonne a réalisé les travaux de la superstructure, pour un montant de 4,5 millions d’euros. Pour favoriser le transfert modal vers la terre, 1 200 mètres linéaires supplémentaires de voies ferrées ont été construits, dont 60 % sont financés par le Contrat de Plan Etat-Région (CPER).

Les travaux ont également porté sur la construction d’une nouvelle enceinte périmétrique, avec deux nouveaux points d’accès sécurisés, ainsi que sur l’achèvement de la pré-installation du futur établissement d’électrification, OPS.

Ce projet s’inscrit également dans une logique générale d’aménagement de la zone portuaire de Blancpignon, qui propose le réaménagement des routes desservant le territoire et l’aménagement de sa diète. Il marque une nouvelle génération de structures portuaires performantes, au service du développement économique et logistique du territoire, ainsi que de l’accueil d ‘équipements d’opérateurs privés à proximité.

La cérémonie officielle a débuté par la présentation du président du port de Bayonne, Pascal Marty, qui a laissé place aux différents intervenants tels que Stéphane Gubert, Benjamin Blanc, Pierre Ferreira et Didier Lecuyer, responsables techniques d’un travail qui a duré 19 mois pour « reconstruire une infrastructure qui date des années 1960 » du siècle dernier.

 

Le port, au-delà des marchandises

Georges Strullu, en sa qualité de Président du Conseil d’Administration, a expliqué le nouveau modèle de gouvernance qu’a adopté le Port de Bayonne, basé sur une Société Portuaire détenue par la Région Nouvelle-Aquitaine, la CCI de Bayonne Pays Basque et la CCI des Landes comme actionnaires.

Après les discours d’André Garreta, François Lafitte et Mathieu Duhamel, Alain Rousset s’est chargé de clôturer l’événement par un discours dans lequel il a rappelé que les ports « sont plus que des lieux d’échanges commerciaux » puisqu’ils défendent aujourd’hui des politiques économiques, écologiques et innovantes, donc « il faut aussi réfléchir à leur rôle industriel ».

En ce qui concerne le rôle transfrontalier de l’installation, M. Rousset a souligné que Bayonne est le point d’union entre la France et l’Espagne, l’épicentre des activités agricoles, environnementales et industrielles, entre autres. Ce point central présente également des défis, tels que les 10 000 camions qui traversent la frontière quotidiennement et qui « forcent » les avancées dans les investissements dans la connexion ferroviaire efficace qui permet également une amélioration de l’intermodalité. Il a appelé au développement du trafic roulier « comme l’ont fait les ports espagnols de Bilbao, Pasaia et Santander » pour transporter des marchandises roulières à travers la mer vers l’Europe centrale.

Le transfert de marchandises de la route vers le bateau et le rail « est fondamental » et pour cela il faut une « conjonction de volontés » entre les quatre ports, regroupés en Aquitaine Ports Link (La Rochelle, Rochefort, Bordeaux et Bayonne) et aussi un objectif commun en matière d’investissements, rappelant que les investissements dans ces infrastructures « sont multipliés par quatre dans l’économie locale ».

Pour conclure, Alain Rousset a félicité les responsables du port de Bayonne pour la réalisation de ce nouvel équipement et a rappelé que la Société Portuaire a réalisé les investissements, et continuera de le faire à l’avenir, afin que les acteurs industriels et logistiques puissent continuer à se développer « à pleine capacité » dans le port de Bayonne.